Bercy, qui a longtemps été opposé à la résiliation à tout moment de cette assurance, soutient désormais la proposition de loi en ce sens.
« La pression monte autour de l’assurance-emprunteur, souvent considérée comme onéreuse par les acheteurs immobiliers. Le Sénat, dominé par l’opposition de droite, s’est prononcé dans la nuit de vendredi à samedi en faveur de la création de nouveaux contrats, via un amendement au projet de loi de finances pour 2022. « Inclusifs », « sans sélection médicale », ils seraient dotés d’un avantage fiscal pour les établissements. « De nombreux candidats à l’emprunt subissent des refus, des exclusions de garanties et des surprimes très importantes pour des raisons de santé », a justifié Laure Darcos (LR).
Cet amendement, voté contre l’avis du gouvernement, a toutefois peu de chances de survivre. Mais l’objectif est tout autre. Le Sénat vient mettre un peu plus de pression sur l’exécutif, alors qu’une réforme de cette garantie se prépare. Car Bercy, qui a longtemps été opposé à la résiliation à tout moment de l’assurance-emprunteur, soutient désormais la proposition de loi en ce sens de la députée Patricia Lemoine (Agir ensemble, majorité présidentielle). Ce texte, déjà adopté en commission, sera examiné jeudi à l’Assemblée nationale en séance. « La résiliation à tout moment doit permettre de mieux mettre en concurrence et de réguler les prix. Mais les banques n’en veulent pas. Elles ont ouvert un contre-feu en proposant de bouger sur le risque médical », estime Isabelle Delange, porte-parole de l’Association pour la promotion de la concurrence en assurance des emprunteurs (Apcade), formée par plusieurs acteurs de l’assurance (April, Maif, MACSF…).
Le mois dernier, le Crédit mutuel avait créé l’événement en annonçant que, sous certaines conditions, ses clients depuis au moins sept ans n’auraient plus à se soumettre à un questionnaire médical pour l’achat d’un bien immobilier. D’autres banques devraient suivre. « Les banques ont, grâce aux relevés de dépenses, énormément d’informations sur leurs clients. Ce qui leur permet de très bien jauger le risque qu’elles prennent », analyse Astrid Cousin, porte-parole du courtier Magnolia« .
Je crois que l’on peut donc comprendre que les banques échangeraient bien la notion d’assurance sans questionnaire médical contre l’impossibilité de pouvoir changer de compagnie d’assurance pour son prêt en cours de crédit.
Est-ce que cette contrepartie vaut le coup ?
Oui à première vue, car cela serait tellement « égalitaire » que ce ne peut qu’être populaire dans un pays comme la France.
Pourtant, il ne faut pas se leurrer.
Dans le cas où vous pouvez partir et faire jouer la concurrence, les prix baisseront.
Dans le second cas, tout le monde finira par payer plus cher puisque le risque ne sera plus calculé de manière individuelle mais de façon collective.
A l’arrivée, certains peu nombreux et non assurables aujourd’hui y gagneront au détriment de tous les autres bien plus nombreux, et plus que tout, les banques augmenteront leurs profits !
Charles SANNAT
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Source Boursorama.com ici
L’analyse des relevés bancaires via les remboursements de la sécu et des mutuelles et la liste des achats donne certainement de meilleurs résultats qu’un simple questionnaire de santé.
Bonjour. Ah bon! il y a une opposition au sénat!!!
Je vous propose de mettre ces informations en perspective avec l’utilisation du « pass » sanitaire, autrement dit de l’identité numérique et de son utilisation de contrôle de la population.
Il faudrait, maintenant toujours vérifier où se cache ce « pass » et qui va en tirer profit. Et puis les récentes déclarations ministérielles sur la propriété foncière.
A qui profitera la suppression de cette assurance santé et que se passera-t-il vraiment? Quel algorithme nous accordera le droit d’investir pour nous loger?
Avec le pass sanitaire futur outil de contrôle de nos vies, plus besoin de questionnaire. Il savent déjà tout sur nous !
Depuis quand le Sénat s’oppose au gouvernement?
Les banques connaissent quasiment tout de leur clientèle jusqu’à transmettre au fisc vos revenus…La banque est notre pire délateur!
Quand au relevé bancaire je peux tout juste consulter sur l’ordinateur car unilatéralement (sans que j’en sois averti) la banque arrête d’envoyer par la poste votre relevé de compte. Cela leur évite des frais d’envoi (enveloppes et timbres). Donc ils veulent faire des économies ce qui signifie qu’ils ne font plus de bénéfices…Les taux négatifs en témoignent!
Il est clair que l’absence de questionnaire va augmenter les primes car tout le monde sera traité comme un cas à risque. Seule et unique solution pour plus de concurrence, interdiction d’obliger de prendre l’assurance auprès de la banque prêteuse.
La résiliation à tout moment n’est pas non plus une solution, une assurance devient plus chère avec l’âge de souscription, donc je ne vois pas comment avoir un contrat moins cher avec dix ans de plus que dans l’ancien
Quelle importance lorsqu’on a lu notre Klaus SCHWAB =
« ne rien posséder, n’avoir aucune intimité et être complètement heureux », sous The Great Reset ?
Poser la question, c’est avoir la réponse !!
Merci encore pour votre pertinence dans votre dernier paragraphe. Il va de soit que les compagnies d’assurance ne gagneront que si elles augmentent tout le monde. Passant progressivement vers les non assurables, je ne peux personnellement que m’en réjouir.
Attendons donc la réponse à la question évidente ; Quelle est la résultante financière de perdre beaucoup sur le faible nombre relatif des »non assurables » notamment pour raison médicales, comparé aux gains relativement faibles sur les beaucoup d’assurés sans problème, le tout après une augmentation acceptable des primes. Ou dit autrement de combien faut-il augmenter les primes pour gagner autant ? Ou encore pour gagner plus, si on veut y mettre une certaine perfidie ? Je n’ai pas la réponse mais les actuaires des compagnies autres que ceux du Crédit Mutuel risquent de passer quelques nuits compliquée, comme leurs dirigeants et leur conseil d’administration
J’ai signé ma maison en Aout 2020 et la banque/assurance a exigé un test sanguin anti-covid pour valider mon prêt (je ne suis pas a risque, je n’ai pas eu le covid mais j’avais eu 1 semaine d’arrêt maladie 6 mois avant)…
Je pense qu’on vit malheureusement les derniers moments ou la « propriété » est encore permise. La location restera toujours plus rentable… pour celui qui loue.
Ils ont leur logique : vacciné=contanminé=malade… si l’assurance rejette les malades y a plus d’emprunts et les banques gagnent comment???
Et puis ça vaperlettre aux assureus de majorer ces assurances…
Bref tout le monde y gagne surtout si c’est l’état qui paye..
Le con-tribuable n’a pas fini de con-tribuer…
Rien n’empêche un client de demander à remplir ce questionnaire santé, non ?