Je sais, mettre côte à côte Benalla et Marine Le Pen est assez « savoureux », pourtant, je ne peux m’empêcher de constater la terrible dérive de l’État stalinien en France.

Incapables que nous sommes politiquement, économiquement et moralement d’aborder certains sujets évidemment épineux de front, avec sagesse, pondération, et aussi grande lucidité, nous préférons « psychiatriser » les rapports politiques dans notre pays.

Cela ne doit pas être dit, mais toutes les personnes avec deux neurones encore branchés ont très bien remarqué qu’il n’y a pas beaucoup d’attentats en France, il y a beaucoup d’actes de « déséquilibrés isolés » qui deviennent tellement nombreux que ce sont des déséquilibrés isolés presque en bandes, mais… chut !

Il n’y a aucun problème collectif.

Il n’y a que des problèmes de déséquilibrés isolés…

Et vous savez comment on traite les déséquilibrés isolés ?

Évidemment en les mettant dans un asile, sous camisole physique et chimique.

Problème terminé. Affaire classée. La société peut vaquer à ses occupations quotidiennes en espérant ne pas avoir à affronter la réalité.

Alors c’est tellement pratique la psychiatrisation qu’il est évidemment facile de l’étendre au champ politique.

Macron n’a aucun problème, voyons… le déséquilibré isolé du Palais, c’est Benalla. Et hop ! affaire classée. Le pauvre Alexandre ira suivre une psychothérapie pour réapprendre à vivre loin du pouvoir et à redescendre sur Terre. L’honneur du président sera sauf, Alexandre ira à 5 séances et l’affaire sera classée.

Marine Le Pen devient gênante pour les élections européennes ? Allez, zou, à l’asile la Marine, tellement pratique.

D’ailleurs, Mélenchon ne s’y est pas trompé en dénonçant immédiatement la terrible dérive à l’oeuvre, lui dont le nom risque d’être rapidement sur la liste des déséquilibrés isolés, que le même Alexandre, avant de finir à l’asile, pourchassait avec sa matraque place de la Contre-escarpe !!

Mon conseil employabilité du jour : pensez au monde de la psychiatrie. Il va recruter considérablement dans les mois qui viennent.

Une véritable démocratie n’a pas de prisonniers politiques. Une véritable démocratie comme la République française possède des asiles.

Il n’y a pas d’opposants. Il n’y a que des déséquilibrés isolés.

Charles SANNAT

Please complete the required fields.