Tenez, lisez cet article pour comprendre les mutations sociologiques actuellement en cours.

« Ça m’a changé la vie… » De plus en plus nombreux, les coiffeurs fermés le samedi ont la banane. Certains professionnels ont décidé de modifier leur organisation pour répondre aux aspirations des salariés et des clients.

L’amorce d’un « nouveau phénomène » étonnant mais qui semble convenir voire sourire aux professionnels qui se sont lancés, notamment pour répondre aux problèmes de recrutement.
« Avant, je vivais en décalé, il m’arrivait même de devoir payer une babysitter pour garder mes enfants. Désormais, je profite vraiment de mon week-end, c’est un réel confort de vie. » Depuis quelques mois, Clarisse n’a plus à prendre ses ciseaux le samedi. Une « belle surprise » pour cette jeune coiffeuse qui ne pensait pas un jour voir ses contraignants horaires de travail évoluer. C’était sans compter la décision de son patron, Cyril Bazin, de fermer le week-end les portes de ses huit salons de coiffure de Nantes et son agglomération.

Pour une coupe ou une couleur, c’est désormais du lundi au vendredi qu’il faut se présenter. Un choix réfléchi pendant le confinement afin de « personnaliser davantage le temps de travail » de ses 35 collaborateurs, mais aussi, et cela semble plus étonnant, de répondre aux nouveaux comportements des clients. « Il y a 20 ans, le samedi était une journée très productive mais c’était devenu beaucoup moins le cas, jusqu’à être presque un jour comme les autres, assure Cyril Bazin, qui a préféré ouvrir le lundi et proposer deux nocturnes (jusqu’à 21h) à la place. Avec le Covid, puis le télétravail, on s’est rendu compte que les gens s’adaptaient. Au final, 95 % des clients ont été enchantés et nous ont suivis. »

En gros, les gens qui ne travaillent pas dans des usines, donc qui ne travaillent pas vraiment ou dont le travail n’est pas forcément « visible » ou encore dont la productivité se mesure plus « difficilement » vont donc clairement se faire coiffer pendant les heures de télétravail.

N’y voyez ni critiques ni jugement de ma part. J’ai vu suffisamment de gens faire de la présence et ne rien faire, pour savoir qu’ils auraient mieux fait d’aller se faire faire une permanente et de fichre la paix à leurs collègues.

Je fais juste un constat.

Le télétravail pour beaucoup c’est de la téléglandouille mais quand c’est multiplié par des millions cela donne des changements d’usage majeurs y compris dans les horaires d’ouverture des salons de coiffure.

Un phénomène « parti pour durer »

Mais il n’y a pas que des candidats qui ont afflué. Selon le professionnel, « des centaines » de coiffeurs de toute la France l’ont aussi depuis contacté pour lui demander des conseils, afin de fermer eux aussi le samedi, ou au moins l’après-midi. Si cette organisation ne convient pas à tous les salons, notamment les plus petits ou ceux implantés dans les galeries commerciales, on la suit « avec attention » à l’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec). « C’est l’amorce d’un nouveau phénomène qui petit à petit s’installe et qui est parti pour durer, confirme Christophe Doré, le président de la première organisation professionnelle du secteur. Attention tout de même à toujours répondre aux besoins de la clientèle, et notamment les coiffures de fête ou de mariage le samedi. Mais si le consommateur s’y retrouve et que l’entreprise y voit un confort économique et managérial, alors c’est très bien ! »

Tout cela, quand même, en dit long sur l’immense démotivation des masses.

L’URSS ne s’est pas effondrée dans une révolution violente rendue impossible par le système de répression mais parce qu’il y a eu finalement une immense démission, une immense grève qui ne disait pas son nom et plus personne pour produire et se battre pour un système absurde, fou et violent.

Si vous pensez que notre système comme celui de l’URSS est devenu fou, absurde et violent alors vous comprenez que le mouvement à l’œuvre qui se visualise par ce genre d’information n’est pas anodin du tout. C’est un signal précurseur d’effondrement.

Charles SANNAT

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Source 20 Minutes.fr ici

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